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SUD OUEST Mercredi 2 décembre 2009

SCOT. La Sepanso et les associations regroupées au sein du Ceba(*) critiquent sévèrement le projet d'aménagement du territoire
Un brouillon à réviser »

Jean Mazodier et René Serrano (photo b. D.)
«Nous sommes déçus par le projet de PADD et très mobilisés pour y apporter les modifications qui s'imposent », résument Jean Mazodier, président de la Ceba qui regroupe 17 associations du bassin d'Arcachon et du Val de l'Eyre, et René Serrano, au nom de la Sepanso.
« On a salué, en son temps, le travail remarquable de l'État et sa note d'enjeux, rappellent les deux associatifs.
Aujourd'hui, nous désapprouvons les orientations qui sont prises par le Sybarval (Syndicat mixte du bassin d'Arcachon et du Val de l'Eyre), et nous tenons à le faire savoir, car ce texte doit être revu ».
Explications:
1 Ateliers et séminaires
« Nous avons demandé à participer aux différents ateliers et groupes de travail mis en place pour élaborer le projet d'aménagement et de développement durable, préfiguration du futur Scot (schéma de cohérence territoriale).
Il a fallu une forte pression pour qu'on nous accepte. Il faut reconnaître que nous avons été aidés par certains élus.
Nous avons également participé aux deux séminaires des 16 juin et 15 octobre. Nous avons, chaque fois, fait des observations orales et écrites mais n'avons pas reçu un seul mot d'observation sur nos commentaires. Le sous-préfet que nous avons longuement rencontré nous a cependant assuré que nous interviendrions lors de la consultation. Le Scot est un document fondamental, il ne doit pas être élaboré en vase clos. »
2 La population et l'eau
« Le projet, qui privilégie très clairement les aspects économiques et démographiques, va à l'encontre des exigences de l'État quant à la hiérarchisation des priorités et la prise en compte des enjeux écologiques. L'État incitait à limiter l'accroissement de la population à 35 000 habitants de plus d'ici à 2030. Avec le PADD, nous atteignons les 70 000 habitants, soit une augmentation de la population de 4 % par an, c'est de la folie.
On ne sait pas comment alimenter cette population en eau potable. Le Siba ne sera pas non plus en capacité de traiter les eaux usées. Sans parler des risques littoraux qui imposent de cesser toute urbanisation dans les zones exposées. »
3 Des campings dans la forêt
« Les coupures d'urbanisation sont menacées, notamment entre le Bassin et la Communauté urbaine de Bordeaux. La route-frontière appellera forcément l'urbanisation. Nous avons dû insister assez violemment pour que soit prise en compte la nécessité d'un transport en commun en site propre dans le nord du Bassin.
Le mot biodiversité n'apparaît pas dans la présentation du PADD qui confond toutes sortes de forêts. Enfin, la proposition de déplacer les campings du Pyla au bord du lac de Cazaux est scandaleuse, car contraire à la protection des espaces naturels. Elle entraînerait des trouées routières dans la forêt, tout aussi inadmissibles. »
4 Une réécriture indispensable
« Le PADD n'est pas cohérent avec la note d'enjeux de l'État. Il ne répond pas à l'urgence de protéger les équilibres du bassin d'Arcachon et du Val de l'Eyre, avec une protection des surfaces agricoles et naturelles, la lutte contre l'étalement urbain, la déperdition d'énergie et la gestion économe des ressources et de l'espace. Le PADD se présente comme un brouillon à corriger. Nous demandons instamment à ce qu'il soit réécrit, cette fois en concertation étroite avec les services de l'État et dans le respect de la note d'enjeux de l'État et de la loi Grenelle 1. Il est temps que la conscience environnementale soit une réalité de terrain respectueuse de nos territoires ».
Auteur : BERNADETTE DUBOURG


(*)Un collectif d'associations
La Ceba (Coordination environnement du bassin d'Arcachon)regroupe 17 associations, soit 4 000 membres, toutes en lien avec la défense et la protection de l'environnement, sur le bassin d'Arcachon et le Val de l'Eyre.

La Sepanso, qui est déjà une fédération d'associations, intervient aux côtés de la Ceba comme membre affilié.
La Ceba et la Sepanso sont déjà engagées dans de très nombreuses réflexions au sein notamment du Codev, de l'Agenda 21, des Sage, du Schéma de mise en valeur de la mer, et maintenant du Scot.
Tout intéresse la Ceba et la Ceba se sent concerné par tout : les Grenelle de l'environnement, le parc naturel marin, la charte forestière paysagère, l'hydraulique du Bassin, la loi littoral, les vases portuaires, la gestion des eaux fluviales et la qualité des eaux du Bassin, l'ostréiculture, la biodiversité, la ressource en eau, le traitement des déchets, les transports en commun...
De part son vaste champ d'intervention, selon la spécificité de chaque association membre, et ses nombreuses compétences, la Ceba s'inscrit comme un interlocuteur incontournable à la réflexion menée pour la constitution du futur schéma de cohérence territoriale qui devrait être adopté d'ici à la fin 2010.
La Ceba n'entend pas n'être que spectatrice. Non seulement, elle s'est invitée au débat, mais elle va également organiser des débats publics, en janvier et février pour « sensibiliser, informer le public et recueillir des avis ».
SCOT. La Sepanso et les associations regroupées au sein du Ceba(*) critiquent sévèrement le projet d'aménagement du territoire
Un brouillon à réviser »

Jean Mazodier et René Serrano (photo b. D.)
«Nous sommes déçus par le projet de PADD et très mobilisés pour y apporter les modifications qui s'imposent », résument Jean Mazodier, président de la Ceba qui regroupe 17 associations du bassin d'Arcachon et du Val de l'Eyre, et René Serrano, au nom de la Sepanso.
« On a salué, en son temps, le travail remarquable de l'État et sa note d'enjeux, rappellent les deux associatifs.
Aujourd'hui, nous désapprouvons les orientations qui sont prises par le Sybarval (Syndicat mixte du bassin d'Arcachon et du Val de l'Eyre), et nous tenons à le faire savoir, car ce texte doit être revu ».
Explications:
1 Ateliers et séminaires
« Nous avons demandé à participer aux différents ateliers et groupes de travail mis en place pour élaborer le projet d'aménagement et de développement durable, préfiguration du futur Scot (schéma de cohérence territoriale).
Il a fallu une forte pression pour qu'on nous accepte. Il faut reconnaître que nous avons été aidés par certains élus.
Nous avons également participé aux deux séminaires des 16 juin et 15 octobre. Nous avons, chaque fois, fait des observations orales et écrites mais n'avons pas reçu un seul mot d'observation sur nos commentaires. Le sous-préfet que nous avons longuement rencontré nous a cependant assuré que nous interviendrions lors de la consultation. Le Scot est un document fondamental, il ne doit pas être élaboré en vase clos. »
2 La population et l'eau
« Le projet, qui privilégie très clairement les aspects économiques et démographiques, va à l'encontre des exigences de l'État quant à la hiérarchisation des priorités et la prise en compte des enjeux écologiques. L'État incitait à limiter l'accroissement de la population à 35 000 habitants de plus d'ici à 2030. Avec le PADD, nous atteignons les 70 000 habitants, soit une augmentation de la population de 4 % par an, c'est de la folie.
On ne sait pas comment alimenter cette population en eau potable. Le Siba ne sera pas non plus en capacité de traiter les eaux usées. Sans parler des risques littoraux qui imposent de cesser toute urbanisation dans les zones exposées. »
3 Des campings dans la forêt
« Les coupures d'urbanisation sont menacées, notamment entre le Bassin et la Communauté urbaine de Bordeaux. La route-frontière appellera forcément l'urbanisation. Nous avons dû insister assez violemment pour que soit prise en compte la nécessité d'un transport en commun en site propre dans le nord du Bassin.
Le mot biodiversité n'apparaît pas dans la présentation du PADD qui confond toutes sortes de forêts. Enfin, la proposition de déplacer les campings du Pyla au bord du lac de Cazaux est scandaleuse, car contraire à la protection des espaces naturels. Elle entraînerait des trouées routières dans la forêt, tout aussi inadmissibles. »
4 Une réécriture indispensable
« Le PADD n'est pas cohérent avec la note d'enjeux de l'État. Il ne répond pas à l'urgence de protéger les équilibres du bassin d'Arcachon et du Val de l'Eyre, avec une protection des surfaces agricoles et naturelles, la lutte contre l'étalement urbain, la déperdition d'énergie et la gestion économe des ressources et de l'espace. Le PADD se présente comme un brouillon à corriger. Nous demandons instamment à ce qu'il soit réécrit, cette fois en concertation étroite avec les services de l'État et dans le respect de la note d'enjeux de l'État et de la loi Grenelle 1. Il est temps que la conscience environnementale soit une réalité de terrain respectueuse de nos territoires ».
Auteur : BERNADETTE DUBOURG


(*)Un collectif d'associations
La Ceba (Coordination environnement du bassin d'Arcachon)regroupe 17 associations, soit 4 000 membres, toutes en lien avec la défense et la protection de l'environnement, sur le bassin d'Arcachon et le Val de l'Eyre.

La Sepanso, qui est déjà une fédération d'associations, intervient aux côtés de la Ceba comme membre affilié.
La Ceba et la Sepanso sont déjà engagées dans de très nombreuses réflexions au sein notamment du Codev, de l'Agenda 21, des Sage, du Schéma de mise en valeur de la mer, et maintenant du Scot.
Tout intéresse la Ceba et la Ceba se sent concerné par tout : les Grenelle de l'environnement, le parc naturel marin, la charte forestière paysagère, l'hydraulique du Bassin, la loi littoral, les vases portuaires, la gestion des eaux fluviales et la qualité des eaux du Bassin, l'ostréiculture, la biodiversité, la ressource en eau, le traitement des déchets, les transports en commun...
De part son vaste champ d'intervention, selon la spécificité de chaque association membre, et ses nombreuses compétences, la Ceba s'inscrit comme un interlocuteur incontournable à la réflexion menée pour la constitution du futur schéma de cohérence territoriale qui devrait être adopté d'ici à la fin 2010.
La Ceba n'entend pas n'être que spectatrice. Non seulement, elle s'est invitée au débat, mais elle va également organiser des débats publics, en janvier et février pour « sensibiliser, informer le public et recueillir des avis ».

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